Voilà plus d’une semaine que je suis revenue du Canada. Plus d’une semaine où grâce (ou à cause) du confinement imposé, j’ai le temps (et beaucoup) de repenser à ces dernières semaines et d’en faire mon bilan.

Bilan général :

Pour commencer, je peux déjà dire que cette expérience a été incroyablement enrichissante ! Exit les débuts difficiles ! Je les mets de côté et ne retiens que le positif !

4 semaines pour approfondir et progresser en anglais, vivre en immersion, sortir de ma zone de confort, rencontrer des personnes des 4 coins du monde, … Je peux d’ores et déjà dire que j’ai réussi mon challenge de 2020 !

CN Tower – Toronto, Canada

Je voulais partir, réaliser ce voyage depuis longtemps, mais jusqu’ici ce n’était pas le moment. Avec du recul, je pense que ce début d’année 2020, était pour moi le bon timing. Pourquoi ? Depuis l’été dernier mes problèmes de dos sont devenus plus qu’insupportables au point de ne plus pouvoir travailler. Cela a donc été l’élément déclencheur pour quitter mon travail. Sans ces soucis de santé, je pense que je serais encore au même endroit et ce durant les années à venir. Je l’ai donc quitté fin décembre, sans projet professionnel avec juste une envie : approfondir mon anglais et partir vivre cette expérience de l’autre côté de l’Atlantique.

Calii Love – Toronto, Canada

Je suis donc partie, 4 semaines pour étudier + 1 semaine à Montréal pour découvrir la ville (début février – mi-mars). J’ai reçu tout le soutien dont je pouvais rêver de mes proches. J’ai vécu tout ce qui m’était possible de vivre. J’ai visité tout ce que j’ai pu visiter. J’ai rencontré toutes les personnes qui m’étaient destinées. Je suis revenue juste au moment où les frontières ont commencé à se fermer (le matin même D. Trump annonçait la fermeture des USA avec l’Europe), où cette pandémie a commencé à s’accélérer. Quelques jours plus tard, notre Président nous demandait le confinement, #restezchezvous. Pays après pays, chacun joue son propre rôle dans cette crise sanitaire et nous devons respecter ce qui nous a été demandé. Pour combien de temps ? L’avenir nous le dira.

Je pense donc effectivement, quand je fais le bilan de tout cela, que je suis vraiment partie au bon moment. Que je n’aurais pas pu rêver d’un moment plus opportun pour partir. Comme me le disait ma kinésiologue il y a quelques jours : je le sentais. Je me suis écoutée et j’ai fait ce que je devais faire. Pas de hasard, toujours les « signes » du destin (c’est ma philosophie). Pour moi, tout n’est qu’une succession de « signes » qu’il fallait écouter, que j’ai écouté. Pour une fois, je me suis fais confiance.

Bilan Anglais :

4 semaines c’est un bon début pour s’y remettre. Je sais que j’ai progressé en compréhension orale et écrite. De toute façon, je n’ai pas eu le choix, si je ne voulais pas rester seule et isolée, je devais comprendre. Même si évidement, je n’ai pas tout compris, que les premiers jours de cours ont été plutôt difficiles et que bien des fois, je suis sortie avec la tête comme un citron, cela en valait largement la peine. J’ai beaucoup apprécié la philosophie de ma prof’ qui préférait qu’on prenne confiance en nous à l’oral plutôt que de nous corriger dans un premier temps. Tant que nous arrivions à parler, à dire plus ou moins ce que nous voulions exprimer et à se sentir à l’aise cela lui convenait. Je pense qu’effectivement pour moi, comme pour mes autres camarades cela a été bénéfique.

Street Art – Toronto, Canada

Je ne m’étais fixée qu’un seul objectif (suite à un entretien d’embauche désastreux début 2019 où quand le recruteur m’a demandé de présenter mon travail en anglais, aucun mot n’est sorti de ma bouche, muette, les joues rouges vifs, prête à pleurer) : qu’à l’issue de mon voyage au Canada, que je puisse expliquer mon ancien travail. J’ai dû tellement l’expliquer à différentes reprises, qu’aujourd’hui j’ai atteint mon objectif. Je peux repasser un entretien d’embauche, je ne serais plus dans le même état que la première fois !

Bilan rencontres :

J’en parlais dans mon précédent article, j’ai rencontré des personnes venant des 4 coins du monde. Je pense qu’on ne rencontre pas non plus des gens par hasard. Ces personnes qui sont devenues des ami(e)s, nous nous sommes rencontrés dans notre classe (la table du milieu !). Sur l’ensemble des étudiants présents dans cette salle de cours, nous nous sommes en quelque sorte « choisis », par affinité. Nous savions au premier coup d’oeil que nous nous entendrions !

L’Espresso Bar Mercurio – Toronto, Canada

J’ai trouvé plutôt amusant lors de mes discussions avec mes amis qui parlaient majoritairement espagnol et portugais, de commencer les phrases en tentant de mettre en application tout ce que nous avions appris en cours d’anglais, buter sur un mot, la flemme de le chercher (ou pas forcément de réseau !), tenter avec le mot en français ou en espagnol (avec l’intonation qui va avec), voir si cela passe, oui cela passe, c’est bon nous avons réussi à nous comprendre ! Nous avons tous réussi à nous faire comprendre de manière générale et pour moi c’est le principal.

Toronto Island – Toronto, Canada

Grâce à eux j’ai appris sur leurs langues, leurs traditions, leurs pays, en voici quelques exemples :

En Espagnol (Thanks Elena & William) :

Méfiez-vous si un jour un ou une espagnol(e) vous appelle « Madame » (comme en français) : cela n’a absolument pas la même signification que chez nous. En effet, « Madame » signifie en langage populaire « mère maquerelle » !

A Aruba (Thanks William) :

Ils adorent les Européens. Ils pensent que nous sommes gentils, polis, bien habillés.

Au Vénézuela (Thanks William) :

Si vous allez dans ce pays, vous devez absolument tester les « Arepas ». Ce sont des pains de maïs blancs ou jaunes à garnir avec par exemple du jambon, de la viande, du fromage, des oeufs, des haricots. Rien qu’à voir les photos, j’ai envie de gouter !

Au Brésil (Thanks Adriana) :

Comment faire danser la Samba à vos papilles ? En dégustant un des plats principaux brésiliens, facile à trouver dans les restaurants de Rio de Janeiro ou Sao Paulo : la « Feijoada ». des haricots noirs cuits avec des morceaux de viandes, servie avec du bacon, du riz, du chou frisé, du farofa (farine de manioc) et un quartier d’orange pour parfumer le tout. Aussi, si un jour vous allez au Brésil, n’oubliez pas de goûter au « Pao de Queijo »(petit pain au fromage croustillant) ou plus connus l’« Açai » (fruit qui pousse sur les palmiers açai dans la forêt amazonienne du Brésil) à servir en sorbet et en ajoutant de la banane ou du granola.

En Turquie (Thanks Nur) :

Comme vous le savez, une des spécialités culinaires turques est le célèbre « kebab » mais pas que ! Il y a aussi le « lahmacun » vous connaissez ? C’est une pizza turque sur laquelle est disposée de la viande hachée, des petits légumes et de plantes aromatiques. J’ai appris aussi que les turcs adorent accompagner ces plats de « ayran’, boisson lactée composée d’1/3 de yaourt (vache, brebis, chèvre) et de 2/3 d’eau salée.

Au Japon (Thanks Tomohiro) :

Tomohiro m’a expliqué certaines différences entre le Japon et les autres pays. En voilà un exemple :

Tout le monde sait que les Japonais utilisent des baguettes pour manger. Cependant, quand ils mangent des nouilles (udon, soba) ou des ramens, ils les aspirent bruyamment. C’est courant et commun au Japon. Chez nous, manger bruyamment est impoli et c’est plutôt considéré comme de « mauvaises manières ».

Vous le voyez, j’ai plutôt appris sur les traditions culinaires des pays de mes camarades étant assez portés sur nos cuisines et attachés à se les faire découvrir !

Je nous souhaite maintenant de continuer à nous parler régulièrement en anglais (of course !), de garder un lien tous ensemble ! Et peut être même, nous retrouver un jour lors d’un prochain voyage !

Ilac – Toronto, Canada

Bilan « vie en communauté » :

Alors certes, je n’ai vécu que quelques jours avec le jeune Colombien mais plus de 3 semaines avec le colocataire Japonais. Je voulais savoir ce que cela faisait de vivre en colocation, c’est bon maintenant je sais ! J’ai vu, j’ai vécu, je ne suis pas prête de recommencer. C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte de la chance que nous avons de vivre chez soi (même si en ce moment, nous y sommes un peu (beaucoup) trop), avec notre confort (ex : machine à laver & sèche-linge). La vie avec des personnes que l’on ne connait pas, qui ont des habitudes différentes (je ne vais pas reparler de la cuisine de mon coloc’ à minuit de plats fris), qui n’ont pas pour habitude de nettoyer après eux, … J’en passe. Mais l’expérience est quand même bonne malgré tout. J’ai appris à relativiser et à prendre sur moi surtout.

Dernières Découvertes à Toronto :

Pour être franche, Toronto n’est pas ce que j’appellerais une « jolie ville ». Il n’y a pas de charme comme nous pouvons le connaitre en France ou en Europe. C’est une ville moderne, avec une orientation à « l’Américaine », c’est une ville aussi très américanisée, des buildings, des parcs. Mais c’est une ville où il fait bon vivre. C’est une grande ville, souvent comparée à un petit New York. Il n’y a pas autant de monde, de foule et c’est pour moi ce qui rend Toronto agréable.

Little Italy – Toronto, Canada

C’est une ville multiculturelle, vous pourrez rencontrer des personnes du monde entier. Différents quartiers, comme j’ai pu vous en parler ici mais aussi dans mes différents articles, où les personnes peuvent se regrouper en fonction de leurs nationalités. L’avantage c’est qu’il est très facile de s’y déplacer à pied ou en métro.

J’ai découvert la ville en plein hiver, mais j’imagine qu’en été avec les terrasses, les cafés, les parcs, les plages urbaines qui bordent le lac Ontario, Toronto doit être d’autant plus agréable.

Le climat hivernal quant à lui … Je n’en ai pas souffert à vrai dire. Oui effectivement, il y a des jours où nous avons eu froid, où il a neigé. Rien d’insurmontable à condition d’être bien équipé. D’après certains locaux à qui j’ai posé la question, cet hiver n’est rien comparé aux précédents où clairement, le froid était plus que glacial et les tempêtes de neige à répétition. J’ai beaucoup apprécié que la neige ne soit pas un problème et qu’elle fasse partie de la vie quotidienne. Et puis sous la neige tout est plus beau !

Une après midi à l’Est de Toronto :

Avec mes deux amies sous le bras, nous avons pris la direction de Riverdale East Park car il parait que d’ici nous avons une jolie vue sur Toronto (prenez la ligne verte du métro et descendez à la station de Broadview. Marchez ensuite jusqu’au 550 Broadview Avenue, vous longerez le parc et une jolie vue s’étendra devant vous). J’ai pu découvrir ce panorama en hiver, mais je suis certaine qu’au printemps, en été ou à l’automne, le parc est encore plus beau et qu’il mérite d’être découvert.

Riverdale East Park – Toronto, Canada

Nous somme ensuite parties nous réchauffer dans un petit café un peu plus bas le Rooster Coffee House, qui déborde de monde et surtout de familles. Ici les boissons chaudes sont décorées grâce au « Latte Art » et les pâtisseries délicieuses. Vous pouvez aussi profiter de la jolie terrasse avec vue sur le parc et sur Toronto.

Rooster Coffee House – Toronto, Canada

Rooster Coffee House – 479 Broadview Avenue, Toronto

Après cette pause « nature », nous sommes parties marcher sur Danforth Avenue et découvrir Greektown. Ici, nous pouvons presque penser que nous sommes en Grèce et peut être même à Athènes. Les rues sont inscrites dans les deux alphabets, de nombreux restaurants grecs sont présents ainsi que des épiceries grecques. Dépaysement assuré !

Greektown – Toronto, Canada

En fin de journée, nous avons décidé de manger grec, après tout, nous sommes au bon endroit. Nous avons choisi Pantheon Restaurant. Accueil à la grecque, décoration simple, plats délicieux à partager : tzatziki, salade grecque, houmous ou moussaka au menu, un délice ! Cela faisait une éternité que je n’avais pas mangé dans un vrai restaurant grec !

*Astuce :

Dans un restaurant grec, lorsqu’on vous apporte quelque chose, par exemple les boissons, les plats ou autres, et que vous répondez « efharisto » (merci en grec), vous aurez probablement quelque chose offert par la maison (et c’est valable dans n’importe quel pays) ! (Thanks Elena for the tip !) De notre côté, le dessert nous a été offert !

Pantheon Restaurant – Toronto, Canada

Pantheon Restaurant – 407 Danforth Ave, Toronto

Une après midi à l’Ouest de Toronto :

Ce jour-là, j’ai décidé de partir en solo. Je voulais aller dans un magasin particulier avant de partir : Drake General Store. Ce magasin est situé vraiment à l’ouest de la ville, sur Queen Street Ave W. Vous pouvez vous y rendre en prenant le streetcar (n°501) et descendre au croisement Queen Ave / Abell St. C’est un magasin de design où parcourir les étagères pour y découvrir toutes les merveilles qui y sont disponibles est un vrai plaisir !

Drake General Store – 1151 Queen St Ave W, Toronto

Little Italy – Toronto, Canada

J’ai remonté ensuite Queen St Ave W, tout ce quartier est le Arts & Design District de Toronto. En flânant dans la rue, on y trouve de petites boutiques, galeries, .. Malgré la pluie, c’est très agréable. J’ai décidé de tourner à gauche sur Shaw Street, de remonter toute cette rue en prenant le temps de regarder les maisons, leur architecture, les couleurs, … Je suis arrivée enfin sur College Street, cela faisait un moment que je voulais y aller car après Greektown, je savais qu’il y avait un Little Italy à Toronto. Ce ne sont pas que des restaurants italiens, il y a aussi des restaurants portugais, espagnols. J’imagine qu’aux beaux jours, les terrasses sorties, cette rue doit être très animée et vivante ! Je prends le temps de regarder le Street Art sur les murs et me promener.

Little Italy – Toronto, Canada

Puis, arrivée au quartier suivant : Kensington Market et dans Augusta Ave. Je connaissais déjà mais j’avais beaucoup aimé m’y promener et j’avais encore quelques courses « souvenirs » à faire avant de partir. Dans les rues bordant Augusta Ave, il y a énormément de Street Art, vous avez de quoi prendre des photos et vous promener.

Augusta Av., Kensington Market – Toronto, Canada

Enfin pour clôturer ma visite de cette partie de la ville, il y avait bien un endroit où je n’étais pas encore allée : Graffiti Alley. J’ai encore beaucoup marché puisque je suis redescendue vers Queen St Ave W. Graffiti Alley, c’est une rue avec des graffitis qui recouvrent de nombreux murs. Il y en a pour tous les goûts.

Une après midi dans Old Toronto :

La fin de cette dernière semaine approche, mes amis ont voulu déjeuner dans un restaurant français pour fêter mon départ et plus particulièrement des crêpes. Après recherches, Le Papillon on Front est un des rares restaurants où nous avons pu trouver des crêpes. Le lieu est plutôt sympa, briques rouges aux murs, décoré avec gout et un menu aux titres français. Une sélection de crêpes garnies comme j’en avais jamais vu. Pour vous donner une idée, celle que j’ai prise, la plus « normale » à mon goût : fromage, pommes, bacon. Très bonne, rien à dire la dessus, mais nous sommes loin de la complète que nous connaissons au sarrasin !

Le Papillon on Front – Toronto, Canada

Tout était délicieux cependant et le service adorable. Un bon endroit si vous êtes en mal de France !

Le Papillon on Front – 69 Front St E, Toronto

Nous avons poursuivi notre après midi en allant nous promener dans St Lawrence Market, Front St W, nous sommes passés devant le célèbre Gooderham Building, Berczy Park connue pour sa fontaine aux différentes races de chiens et Brookfield Place, une dernière fois.

Gooderham Building – Toronto, Canada

J’ai aussi passé quelques moments de nouveau dans un endroit dont je vous avais parlé dans mon précédent article, L’Espresso Bar Mercurio. Un café où j’ai adoré les pâtisseries et le thé. Pour en savoir plus je vous laisse cliquer ici.

La prochaine étape de ce beau voyage est Montréal pour les 5 derniers jours, découvrir cette partie du Canada que je ne connais pas encore …!